De nos jours beaucoup d'efforts sont faits au niveau international

en vue d'améliorerla situation des droits de l'homme.

De plus en plus de voix se sont élevées en faveur du respect

des droits fondamentaux de l'être humain et condamnent toutes formes de violence et de discrimination à leur égard.

Les êtres humains sont présentés dans les principaux instruments juridiques internationaux comme des êtres libres et égaux en droit.

Personne ne peut nier les multiples progrès réalisés par

la communauté internationale dans l'élaboration de politiques, règles et normes juridiques internationales relatives aux droits de tous

les êtres humains.

Cependant, malgré ces progrès constatés au niveau international,

les algériens continuent de vivre des situations très critiques

où la lutte pour la reconnaissance des droits de l'homme est complètement ignorée. Tous les efforts restent à faire.

Les violations des droits fondamentaux accordés à l'être humain par les différents instruments nationaux et internationaux ne sont pas des problèmes rencontrés uniquement dans la période

de l'état d'urgence. Il s'agit d'un phénomène national qui touche même l'Etat de droit en Algérie.

Selon les défenseurs des droits de l'homme, la violation des droits humains représente le plus grand scandale de notre époque.

Le phénomène existe depuis longtemps, même avant l'instauration de l'état d'urgence. Cependant, nous devons admettre que durant

la période de l'état d'urgence, le problème gagne beaucoup plus d'ampleur et prend des formes les plus variées : physiques

et psychologiques.

Tous les secteurs de la société Algérienne sont conscients

de la gravité de la situation des droits de l'homme dans ce pays, pourtant rien de concret n'est fait en vue d'apporter une amélioration effective à la situation de violence et de discrimination qui s'installe contre les Algérienneset Algériens.

Cette situation que les Algériens vivent résulte d'un comportement violent et discriminatoire occasionné par l'instauration de l'état d'urgence.

Les abus et les exactions dont les gens sont quotidiennement victimes proviennent de partout :

de la part des autorités publiques et même de la société.  

La majorité des gens vivant en Algérie font l'objet de discrimination et subissent des violences sous une forme ou sous une autre.

Les autorités étatiques ne sont pas suffisamment conscientes

de la gravité de la situationd'un nombre important de citoyens Algériens victimes de violence.

Malgré les beaux discours officiels, les promesses faites ça et là, les belles théories, on pourrait tenter de parler d'indifférence

des responsables de l'Etat face à la misère de ces victimes.

Le sujet que nous traitons dans le cadre de ce travail revêt un intérêt capitaldans la politiqueet dans l'instauration de la démocratie

en Algérie, compte tenu des liens qu'il entretient avec

le processus du régime dérogatoire en cours.

En tant que chercheur Algérien et défenseur des droits de l'homme, l'intérêt poursuivi est double :

d'une part l'intérêt scientifique ou objectif et d'autre part, l'intérêt personnel ou subjectif.

L'intérêt scientifique est que ces résultats servent un jour

deressource précieuseà nos successeurs, aux praticiens

et aux politiques dans la meilleure compréhension de la situation

des droits de l'homme en Algérie.

Ce document vise doncà instaurer un débat fondamental pour

le développementd